Le chaos quantique à Wall Street
Je boursicote mes relations
Les like, les swipe, les craque
Financiarisés jusqu’à la moelle
Nous sommes des parangons d’avanie
Trépanée à force de donner la patte,
Je suis vautrée dans une douce asphyxie.
Petit homme combustible d’une méga-machine,
La loi du marché prophétisée par l’hubris d’une poignée de faquins
La valve à tendresse brisée, nos émotions étranglées,
Noyées dans la profusion et la vitesse.
La tectonique des masses entassées dans la crasse.
Je m’en vais voguer sur d’autres flots cosmiques
Embrasser le plomb de Saturne,
Me satelliser aux confins d’autres univers
Piétiner le néant à l’aveugle et savourer les tremblements de matière.
Emilie BIDAUD