À son origine, l’un des points fort du texte était la pénalisation des clients de la prostitution, une mesure proposée et soutenue par une frange très idéologique de féminisme, affiliée au Parti Socialiste. Les sénateurs avaient pourtant décidé de supprimer ce pan de la loi lors de son passage en commission spéciale.
Mais l’opposition la plus farouche émane paradoxalement des prostituées (que la proposition de loi prétend pourtant défendre). Dans l’empressement, il semblerait que les législateurs aient oublié de consulter le population qu’ils s’étaient mis en tête d’aider. Il a fallu attendre qu’une université diligente une étude (http://dircom.univ-amu.fr/sites/dircom.univ-amu.fr/files/cp_penalisation_prostitues_250315.pdf) pour qu’apparaisse que 98% des prostituées étaient opposées à la pénalisation des clients. Selon les personnes concernées, cette mesure répressive les pénalise tant elle implique une plus grande clandestinité et donc une augmentation de la précarité et du danger.
Samedi 28 mars, une manifestation contre cette loi était organisée à Paris. Nous avons rencontré Morgane Merteuil, porte-parole du Syndicat du Travail Sexuel afin qu’elle nous éclaire sur les enjeux humains et politiques du débat.
La seconde partie de l’entretien sera disponible la semaine prochaine.