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#425 | 22 avril
 

Beaucoup de retard dans l’édition de ce lundi. On a bon espoir de tout publier dans la nuit.

 
 
Géopolitique du carnage
 

Frédéric Neyrat
(dans le collectif de Contre-Ciel)



Qu’on ne puisse désormais plus dire « Palestine libre » sans être qualifié de terroriste, que le signifiant Palestine soit désormais interdit, est souvent interprété comme dérive « fasciste » ou « totalitaire » du pouvoir. Cette interprétation passe, peut-être, à côté de quelque chose d’essentiel : l’interdiction du signifiant Palestine comme effet de la reconfiguration géopolitique en cours.

 
 
 
 
 
Ordet
 

Ghassan Salhab



Nous les pouvons bien appeler barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie.
Michel de Montaigne, Des cannibales

 
 
 
 
 
Capital et Race. Histoire d’une hydre moderne
 

Sylvie Laurent



Un peu plus de 500 pages grand format, 70 de notes dont quasiment chacune donne une ou plusieurs références à d’autres ouvrages et/ou articles, voici un livre touffu, c’est le moins que l’on puisse dire. Cela ne devrait pas effrayer les lecteurs/trices : je donne ces chiffres non pour les intimider, encore moins pour me vanter du fait d’avoir surmonté cette difficulté, non, plutôt pour avertir que cette note n’offrira, une fois de plus, qu’un aperçu du texte. On attribuera cette brièveté soit à une certaine insuffisance intellectuelle de ma part, soit tout simplement à la difficulté de l’exercice – quoi qu’il en soit, je recommande d’ores et déjà chaudement la lecture de ce livre, rédigé dans un style clair, précis et très accessible. Il y est question du nouage étroit entre race et capital, bien représenté par la figure de l’hydre. On voit bien qu’il s’agit d’une question toujours brûlante aujourd’hui, ne serait-ce qu’à travers le génocide en cours à Gaza, sans parler bien sûr du racisme qui ravage les sociétés soi-disant postcoloniales, comme on a pu le constater encore cette semaine [1] en France, avec l’escalade de la censure contre LFI, depuis le refus de l’université de Lille d’accueillir une réunion de soutien aux Palestinien·ne·s jusqu’à la convocation par la police judiciaire, au motif « d’apologie du terrorisme », de celle qui devait en être la principale intervenante, en passant par l’oukase de la Préfecture du Nord interdisant carrément cette même réunion au prétexte du risque de « trouble à l’ordre public »…

 
 
 
 
 
Première étape, s’emparer de Colombia
 

Les leçons du mouvement d’occupation d’avril 1968



Alors que de vastes mouvements de solidarité à la Palestine s’organisent dans les universités ou les établissements scolaires, comme en France avec Science-Po, comme aux États-Unis à Colombia, maintenant soutenue par l’université de New York, nos camarades d’Ill Will nous ont transmis un texte que nous nous sommes empressés de traduire. L’avantage de ces quelques leçons, c’est qu’elles sont courtes, simples et pragmatiques. Pas de psychologie, pas d’atermoiements et d’interrogations éternelles, pas de tiédeur : s’il faut agir, faisons-le bien, c’est-à-dire pas pour de rire. Il s’adresse à tous ceux qui agissent actuellement en solidarité avec Gaza sur les campus d’Amérique du Nord et du monde entier. Rédigé par des participants aux campements de solidarité de Yale et de Columbia, il a d’abord été distribué en main propre sur le campus de Columbia à New York le dimanche 21 avril. 

 
 
 
 
 
Quatorze Haïkus de pensée
 

« Les algorithmes sont sciemment élaborés pour "étayer la toute jouissance" des foules mondialement prolétarisées. »
Jean-Marc Royer



Sur le chemin d’une invitation à une rencontre de psychanalystes, psychiatres et psychologues, m’étaient venues les réflexions suivantes, rédigées sous forme de « Haïkus de la pensée ».

 
 
 
 
 
 
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